Agatha Christie, des romans à l'écran
Quel spectateur peut résister à un film ou une série « d’Agatha Christie » ? Vues, revues et multirediffusées, les adaptations à l’écran de la célèbre romancière ponctuent l’histoire de la production cinématographique et télévisuelle depuis… 1928, et attirent un public fidèle, conquis par l’atmosphère très « Cluedo » de ces « whodunit », intrigues policières tarabiscotées menées tambour battant au sein de demeures chicissimes.
Et pourtant, Agatha Christie détestait le cinéma ! Pas rancuniers, tous les grands noms du 7e art se sont bousculés au générique des films tirés de ses romans : Billy Wilder, Sidney Lumet, Guy Hamilton, Kenneth Branagh, René Clair, Pascal Thomas, côté réalisateurs, et, côté vedettes, Marlène Dietrich, Liz Taylor, Sean Connery, Maggie Smith, Bette Davis, Peter Ustinov, Jane Birkin, Lauren Bacall, Johnny Depp, Michelle Pfeiffer, Catherine Frot, André Dussollier, François Morel, Danielle Darrieux, Charles Aznavour…
Et ces tournages, comme les histoires dont ils s’inspirent, sont riches de petits secrets plus ou moins avouables et d’anecdotes croustillantes livrés avec perfidie entre les pages de ce premier ouvrage consacré en France aux films et séries d’Agatha Christie… à l’exemple de ces quelques indiscrétions glanées dans les coulisses du Crime de l’Orient-Express :
- Star de Témoin à charge (Billy Wilder, 1957), Marlène Dietrich ne figurera pas au générique du Crime de l’Orient-Express (Sidney Lumet, 1974) : à l’époque, son principal talent réside dans son aptitude à lever le coude…
- Albert Finney (l’Hercule Poirot du Crime de l’Orient-Express de Sidney Lumet, 1974) refuse de réendosser la défroque du détective belge pour Mort sur le Nil (1978). La raison : il craint que son maquillage fonde sous le soleil égyptien…
- Lors du grand déballage occasionné par le procès du couple Depp-Heard, l’agent de l’acteur a confirmé que Johnny avait touché 10 millions de dollars pour incarner, dans Le Crime de l'Orient-Express (Kenneth Branagh, 2017)… la victime, qu’on ne voit guère plus de 20 minutes à l’écran. Faites le calcul : environ 500 000 dollars la minute !
Paris Folies
Paillettes, strass et trucs en plumes... le music-hall dans tous ses états !
Le music-hall tient du spectacle total, mêlant la danse, le chant, la culture physique, le cirque et parfois même la magie, le tout servi par des dispositifs scéniques spectaculaires. Les revues apparaissent à la fin du XIXe siècle, alors que les Folies Bergère ou le Moulin Rouge ouvrent leurs portes, et triomphent des années 1920 aux années 1970, portées par les stars que furent Mistinguett, Joséphine Baker, Zizi Jeanmaire ou Line Renaud.
Dans l'ombre des grandes salles, des scènes plus modestes s'affirment, offrant souvent un refuge à la communauté homosexuelle ; consacrant leurs propres vedettes, telles Coccinelle ou Bambi, elles ne comptent pas pour rien dans le renouvellement du genre.
Line Renaud, Une vie de comédie
Depuis ses débuts à l'écran en 1946 (La Foire aux chimères) jusqu'à son dernier film, Une belle course, Line Renaud, avec modestie et talent, s'est illustrée dans tous les domaines de la comédie : cinéma, théâtre, télévision et série.
Entre productions grand-public et réalisations plus confidentielles, l'inusable demoiselle d'Armentières apparaît à l'écran d'abord comme chanteuse, puis, après les années Vegas au tournant des années 80, grâce au soutien inconditionnel de Dominique Besnehard, qui l'impose dans un paysage audiovisuel guère accueillant.
De seconds rôles touchants ou inattendus aux leading ladies, elle détone chez Denis, Serreau, Aghion, et plus récemment Dany Boon. Mais c'est au théâtre, dans la lignée de Bette Davis, Lauren Bacall ou Jacqueline Maillan, qu'elle explose véritablement.
Une vie de comédie qui rime avec défi, puisque tout en menant cette carrière avec succès, elle continue de jongler entre projets artistiques et multiples engagements.
Alors chapeau Line Renaud !